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Teranova
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3 mars 2006

Marie Marguerite Davezac

CONTACT missmariemag@wanadoo.fr

LE POETE

Apercevez vous là haut cette pâle lumière,

Elle pourrait éclairer le ciel mais pourtant elle reste neutre,

C’est une petite lumière qui malgré l’heure tardive,

Eclaire la petite mansarde reculée dans le fond de l’immeuble,

Elle n’a pour ambition que d’aider son propriétaire,

Et pourtant elle semble libre,

Elle vogue par les temps qui changent,

Elle ne se soucie pas de l’heure qui semble oppresser le temps.

A côté de cette petite lumière,

On aperçoit une ombre baissée et silencieuse,

Elle trempe sa plume dans l’encrier noirci,

Parfois l’on entend le doux grattement de sa pointe,

Selon l’humeur de l’ombre qui la porte,

Elle grince ou se fait caresse,

Elle décrit les victoires et les faiblesses,

Parfois lorsque l’ombre se lasse,

Elle le laisse se reposer,

Mais jamais elle ne l’abandonne très longtemps.

Tous les mots ont un sens,

Ils semblent raconter l’avenir qui nous froisse,

Cet avenir qui nous fait peur,

Et pourtant il nous fait rougir et nous fait rêver,

Ce sont de petites caresses déposées dans le silence,

Lorsqu’on les lie elles semblent former un ensemble,

Mais chaque mot n’a pas besoin de l’autre,

Ils sont inaccessibles et indépendants,

Mais quand ils s’apprécient dans leur délicate indépendance,

Lorsqu’on lit ce poème échappé,

Des couleurs sur nos visages apparaissent,

Ce sont des arcs-en-ciel d’hiver,

Ils partent comme ils sont venus,

Mais restent toujours sur place,

Un seul souhait et une seule goutte d’encre,

Les font apparaître dans leur immense pouvoir,

Et tout ce pouvoir sort de l’imagination du poète,

Il les offre aux autres comme un présent,

C’est une petite partie de sa vie qui se résume,

Et quand il termine son œuvre,

Il hésite car il se sent soudain seul,

Il sent un vide trouble l’envahir,

Mais ce n’est qu’une image,

Et lorsque plusieurs jours durant,

Il retrouve le sens de sa vie,

Alors la fièvre d’écrire l’emporte au delà,

Et dans la nuit tombante,

La plume et sa lumière,

Le poète et ses mots,

Nous emporte dans un arc-en ciel de liberté.

Second poème :

LA JEUNE FILLE A

LA PERLE

Une silhouette se dessine dans la pénombre,

De l'atelier une lumière sereine apparaît.

La lumière perlée d'un visage,

Des couleurs vives aux couleurs pastel,

Un monde vierge de toute présence s'annonce à nos yeux;

Poursuit son oeuvre à travers le portrait,

Des volets la lumière transperce la pièce,

La nuit, un calme apparent ouvre ses portes.

Les ponts de bois délivrent leurs missives,

Les calmes eaux vibrent sous le regard gris de la lune.

Le ciel nuageux s'efforce de faire paraître la lumière des étoiles,

Puis, enfin le jour se lève semblable à une pâle matinée de Printemps.

Le jour sur les places de la ville haute,

Et dans les petites ruelles.

Les lumières, couleurs et vivaces senteurs,

S'habillent, prennent le voile et s'animent au grand matin.

Vers le soleil de midi, toute une foule se croise et s'entrecroise,

Badauds, servantes et laquais montrent la froideur de l'hiver.

Pour cueillir les simples, prendre les pièces de viandes,

Peser le beurre à la livrée et placer le lait frais dans le récipient de terre.

Lorsque vêpres sonnent, les gens de différents lieux rentrent aux domaines,

C'est alors qu'apparaissent les multiples couleurs du paysage.

Troublant, passionné et lumineux,

L'art nous dévoile son visage.

Du haut de l'atelier, résonnent les derniers sons de la journée,

Mais déjà l'oeuvre n'est plus qu'à son maître et au temps qui passe.

Les couleurs ternes deviennent lumineuses comme son visage,

Une douceur extrême a la sagesse, du désir ardent au vibrant langage des signes.

La nuit s'étend, dans le déclin du jour,

L'ombre veille, lorsque dans la poussière des années.

La jeune fille au regard perlé sourit à la douce apparition du créateur des rêves,

Comme une auréole au dessus de ses boucles rousses,

La bonté trouble et se trouble elle même.

Quand vint l'aube d'une nouvelle journée,

Lorsque la couleur doit être mélangée,

Et que les tâches habituelles vous surprennent au lever,

Repensez aux doux yeux gris couleur perle,

Qui couvent d'un regard amoureux la silhouette mystérieuse de l'artiste à la perle...

Troisième poème :

LES NATURES DE L’HOMME : Apologue

Sur le champ de bataille, là où le sang coule à flots,

Deux soldats d’une même armée s’équipent,

Le premier vantard, pour ne pas combattre et effectuer son lot,

Ne cesse de perdre son temps, le soldat courageux va vers la mort et dos au vent,

S’armant d’une épée et du drapeau de

la Nation

,

De front avance et l’ennemi subjugué semble le laissé allé,

Soudai notre homme croise un géant et charge, et ses galions,

Volant au vent l’entoure, il s’écroule, une lame en son sein enfoncée.

Courage et devoir sont rarement récompensés,

Le bon fait sans cesse le bien et sans chercher Victoire,

Le mauvais craignant la mort, garde l’épée engoncée,

Dans son giron de fer et s’éloigne, la violence en mémoire.

Lorsque la paix venue, on oubli les morts pour les vivants,

Pour ceux que l’Enfer a oublié, les morts ne sont plus Hommes,

Le soldat vantard est proclamé héros et reste ignorant,

Du fier mourant s’exclamant malgré sa fin « je suis encore un Homme ».

Quatrième poème :

LE TEMPS DES SERENADES

Le temps passe et les souvenirs persistent pour garder les souffrances

Le temps des sérénades est fini et rien ne peut lui rendre vie

Erato, muse des Amours poétiques est meurtrie et rien ne peut la ressusciter

Les anciennes croyances sont mortes comme les flammes d’un feu éteint…

Et loin des scènes de larmes de la mort et du Walhalla des héros et de leur errances

Les dieux et les hommes alliés par l’ivresse et la joie vivent en Asgard et en Olympie

On entend leurs chants, leurs prières, les amours triomphantes à l’ombre des colonnades et rêver

Leur est familier et pleurer leur est étranger et le temps ne semble prendre fin…

Au Nord, les walkyries dansent entre les drakkars, au Centre les anges chantent sous les flèches des cathédrales

Rien ne semble interrompre leurs œuvres et atteindre leurs secrets et le silence se fait entendre

Et les baisers et les mots doux, les parchemins et les clins d’œil ne cessent de tomber comme le pétale

Fragile d’une rose ou d’une prunelle éclairée dans la nuit comme les amours naissantes des jeunesses tendres…

Cinquième poème :

A TON CENTRE

A ton centre il y a

la Terre

qui tourne sans cesse,

A ton centre il y a le cœur des femmes,

A ton centre il y a ce qu’on appelle l’amour.

Au mien il existe ce dont tu rêves et ce que tu laisses,

Au mien il existe un monde inventé en ton honneur et pour mon âme,

Au mien il y a la place que tu cherches désespérément tout autour.

Au milieu de tout cela pour qu’un ensemble existe toujours il y a  toi et moi,

Au milieu de nos centres d’intérêts il réside chez nous une différence,

Au milieu du moindre de nos souvenirs germe notre futur.

A la moitié d’un tout demeurent nos rêves et nos émois,

A la moitié d’un tout s’éparpillent et se regroupent toutes nos romances,

A la moitié d’un tout se trouve ce qui est indispensable pour détruire les murs.

Entre deux parties on trouve ce qui nous représente et ce qui nous est cher,

Entre deux parties on se voit comme pour la première fois,

Entre deux parties on améliore notre vie en espérant que l’autre fasse le reste.

Au cœur de ce que nous éprouvons se trouve tout ce qu’il y a de beau sur Terre,

Au cœur de ce que nous attendons se trouve la révélation de ce qui fera notre vie chaque mois,

Au cœur de ceux qui nous aiment se trouvent notre passé et notre présent qui nous testent.

A l’épicentre de ce qui engendre la mélancolie et la joie se trouvent nos choix et nos faiblesses,

A l’épicentre de ce qui naît entre nous se trouve ce qui a été crée en sept jours,

A l’épicentre de ce que nous espérons se trouvent nos qualités et nos défauts.

Sixième poème :

ELLE-MEME

Je ne sais plus ce qu’elle aime,

Je ne sens plus ce qu’elle éprouve,

Je n’entends plus sa voix,

Je ne vois plus que ces deux yeux ténébreux mais vides,

Qui me déchire et me fait penser d’avant,

Je ne vois plus que sa voix qui résonne ou qui reste silencieuse,

Je ne sens plus que les faiblesses qui l’oppresse,

Elle ne m’avout pas plus de ce qu’elle me montre,

Elle se referme peu à peu,

Elle parcourt les âmes des autres sans ouvrir la sienne,

Elle cache ce qu’elle est à nos yeux,

Elle se laisse paraître indifférente lorsqu’elle se sent perdue,

Elle bloque ses sens et s’enferme dans son corps,

Elle reste captive par ses émotions dans un monde libre,

Elle part dans ses rêves et n’a pas besoin de nous,

Elle philosophe sur la nature et me laisse perplexe,

Elle se laisse vivre avec son temps sans se soucier du présent,

Elle s’égare dans le futur et s’efforce de se remémorer le passé,

Elle suit le mouvement comme l’on suit un chemin,

Elle se trouble en pensant à la mort et nous parle de nos vies,

Elle s’ennuie dans nos mondes et se réfugie dans le sien,

Elle reste chez elle à s’envoler dans l’infini,

Mais elle nous aime dans l’ombre,

Et m’aime dans la lumière…

Septième poème :

LES LIAISONS  DANGEREUSES

J’aime à penser que vous n’y êtes pas indifférent,

De cette indifférence vaine où deux êtres se cachent leur amour,

L’amour est la rosée banale du monde et de ses hommes,

Ces hommes qui croient en un amour qui n’existe que dans l’imagination.

La Marquise de Mert.

Ma chère amie vous méprisez l’amour il est grandement hypocrite certes comme le vent,

Mais il reste envoûtant quel homme jamais ne l’aimasse il reste son dieu toujours,

Mais cette Madame de T dont mon art souhaite s’emparer comme un lion guettant sa lionne,

Me semble plus digne de fierté ou volonté pour une femme mariée que dans toutes les nations.

Le Vicomte de Vnt.

J’entre dans l’amour comme dans un cortège simplement féerique,

Ou rien semble t-il n’échappe a cet imprévu qui de nature volage nous laisse soudain heureux et sentimental,

Mon cher Chevalier de D mon cœur me semble emporté de quelques sentiments cachés à votre égard,

Et il me tarde de vous revoir car  les semaines sembles aussi longues que les années passées à na pas vous connaître.

Mademoiselle de Vges.

Demoiselle charmante comme mon cœur frémit de votre lettre votre œuvre cachée aux regards paniques,

Ce mot qui me vînt tel un réconfort où je sens de partout l’amour monumental,

Que vous porté pour moi et que j’évoque réciproque mon souhait est de vous aimer et d’être aimer de vous dans la gloire,

Mais la gloire est un vain mot car qui n’évoque plus l’amour qu’une rose qui s’éclose sans pour vous l’honneur omettre.

Le Chevalier de Dny

Monsieur de V n’avez-vous point d’honneur n’avez-vous point de vertu qui puisse me sauvée de vous-même,

En vous accordant l’amitié qui venant du plus profond de mon âme voulût vous aider vous décidâtes d’y jouer un rôle afin de me tromper,

Comment puis-je après vous accorder bienfait soudainement berné un pardon que je ne désire pas vous offrir,

Réfléchissez de votre conduite affligeante alors peut être pourrais-je vous accorder le pardon qui m’est agréer.

Madame de Tvel

Mes chers enfants je crois sentir ma mort arrivée et je voulu lui demander quelque temps pour chacun qui m’aime,

Je souhaite qu’un amour bénéfique et un mariage aimable entre ma chère Cécile et ce chevalier de D puisse se monter,

Ce sont mes derniers mots et j’eus espérer qu’ils fussent plus poétiques en cette occasion dramatique,

Je vous prie seulement de vous aimez l’un l’autre et de ne point oublier que même par les querelles,

L’union fait toujours la force…

Madame de Rnde

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