Poésie 100'z age
NoVaBo
Fontainebleau
18, décembre 1993
Ecrire…
Ecrire pour ne plus penser…
Pour desserrer un coeur qui tente de déborder.
Ecrire parce que cela libère.
De quoi?
Mais de tout: Des parents
Des frères et des sæurs
De l’école
De sa vie
Sa vie qui n’est pas celle dont on aurait rêvé.
Et par dessus tout: de l’Amour
Oui, avec un grand A parce qu’il le mérite.
On dit partout que l’Amour c’est merveilleux…
Mais cela peut être horrible aussi!
“Aimer, c’est plus fort que d’être Aimé”!
Alors, pour ne plus penser…
Et bien il faut s’occuper.
A tout et à n’importe quoi.
Et pourquoi pas à écrire.
Fontainebleau
2, mai 1994
Partir
Partir
Loin de tout
Larguer les amarres
Ne plus penser à rien, ni à personne
Partir
A l’inconnu
A l’aventure
Découvrir d’autres mondes, d’autres cultures
Partir
Loin du quotidien
Loin du mal et des larmes
Loin de ceux qu’on aime…
Partir…
Pour mieux revenir!
Paris
19, mai 1994
C’est lorsque tout va mal,
Lorsque rien ne tourne rond,
Lorsque le moral est à zéro,
Lorsque le temps tourne au gris,
Lorsque l’on s’est levé du pied gauche,
Lorsque le coeur serré qui déborde
Doit se contenir coûte que coûte,
Qu’il est bon d’écrire.
Tel-Aviv
5, décembre 1995
Décembre
Décembre en France.
Paris illuminé de mille feux.
Recouvert de neige.
Tous emmitouflés dans des manteaux,
Des bonnets, des gants, des écharpes.
On ne perçoit que des bouts de nez rougis
Par le froid.
Décembre en France.
Les soldes.
Les jouets par milliers.
Les sapins décorés.
Les guirlandes et les boules
Brillantes de lumières.
La joie sur les visages.
Décembre en France.
Toujours la fête.
Les dîners en famille.
Les retrouvailles.
Les cadeaux échangés.
Ces images de bonheur,
Que l’on perçoit en fermant les yeux…
En les fermants très fort…
Très fort…
Très très fort…on aperçoit
Décembre en France.
Fontainebleau
7, janvier 1996
L’envie de crier.
De hurler.
De frapper.
Sur tout et n’importe quoi.
Pour rien et pour tout.
Parce qu’on ne se supporte plus soi-même.
Parce qu’on ne supporte plus les autres.
Parce que la vie parait dégueulasse.
Et que les injustes révoltes.
Alors, ça monte, ça monte…
Et un jour ça déborde!
On crie
On hurle
On frappe
Sur tout et n’importe quoi
Pour rien et pour tout.
Herzlia25, avril 1997
Qu’elle est bonne cette sensation!
Ca vous réchauffe le coeur et le corps.
Quand vous avez bon à toutes les options,
Comme si vous aviez découvert un trésor.
Réussir, tout doucement,
Mais sûrement.
Réussir seul! Seul pour tout affronter!
Un système, une société.
Dire un jour… j’y suis arrivée,
Et personne ne m’a aidé.
Pouvoir montrer ce que l’on a conquérir
Et d’en avoir seul payé le prix!
Ca pousse, ça encourage,
Et surtout ça soulage.
Ca prouve que l’on peut y arriver
Si vraiment vous le voulez!
Poème perdu et retrouvé
Vaucresson
19, juin 1991
L’amour
J’ai des messages des S.O.S.
Des grandes idées, de fausses promesses
Je vois un nuage qui va et me laisse
Je veux exister, je veux des caresses.
Oublie un peu mes airs comme ça!
Je ne ressemble à rien de cela.
Je ne fais pas de mal
La douleur est en moi
Et quand j’ai mal
Je dis que c’est le foie.
Je crois très fort à l’absolu,
A la perfection, aux passions émues
Demande pas pourquoi, je ne sais pas.
Demande rien, regarde moi
Ne dit plus rien, juste aime moi.
Ne dit plus rien, juste embrasse moi.
Poème pour Laura Fischer, en l’honneur de ses 37 ans.
Tel-Aviv
6, octobre 1997
J’ai cherché un poème
Pour te dire combien je t’aime.
J’ai cherché mes mots,
Pour te faire comprendre tendrement
Que sous les ponts avaient coulés de l’eau,
Mais que cela n’est pas le plus important!
Seulement voila:
L’horloge sonne chaque coup!
Elle ne s’arrêtera ni pour moi, ni pour vous!
Alors réveille-toi.
Vis ta vie. Maintenant!
Fais tout en grand!
Il n’y a pas que du noir ou du blanc.
Vite, l’ennemi guette. L’ennemi c’est le temps!
Sais-tu ce qu’il y a de mieux, pour le traverser
Sans en ressentir les effets?
C’est l’amour!
Celui d’un mari, celui des enfants,
Et aussi celui des parents.
Un sentiment sûr venu de ceux qui vous entourent.
Et il n’y a qu’à te voir.
Il n’y a qu’à te regarder pour savoir.
Tu rayonnes de bonheur, dehors et dedans.
Tu t’es bien jouée du temps.
Durant ces 37 ans,
Tu n’as fait que t’épanouir… en prenant ton temps!
Haïfa
15, octobre 1997
Dans un coin sombre d’un café,
Ils se sont assis. Sans parler.
Ils se regardent. Sans parler.
Pour ne rien gâcher.
Derniers instants de bonheur
Avant la séparation, qui déchire le coeur.
Les larmes ont coulé.
Il les lui a séché.
Il ne peut pas la regarder pleurer.
Alors il la prend dans ses bras.
Et elle ne bouge pas.
Elle profite de cet instant.
Tout en sachant qu’il ne durera qu’un temps.
Dans un coin sombre d’un café,
Il a décidé de se séparer.
Ils se regardent sans parler.
Derniers instants avant la fin de l’éternité.
Haïfa7, janvier 1998
Noir
Personne ne vient.
Il est déjà tard.
Mais pour ma part, je…
Je quoi?
S’il n’y a personne,
Je suis trop seule
J’ai l’air d’une enfant,
Qui a peur, recroquevillée,
Dans le coin le plus noir.
Ou es tu toi?
C’est peut-être moi la bonne!
Regarde bien ma gueule,
Tu y verras le temps,
Il y est reste accroché.
Pourquoi ne veux tu pas voir?
Je n’attends plus rien.
Tu es en retard
Et je n’ai plus le courage…
Haïfa
25, avril 1999
S’il te plait ne rigole pas de moi.
Je me met à genoux et te supplie.
Mon coeur jamais ne le supportera,
Une moitie déjà en est détruit.
Mon esprit s’envole déjà vers toi,
A l’autre extrémité du pays.
Explique moi ce que tu veux de moi:
T’engager ou est-ce déjà fini?
Avec toi, j’ai dansé et rigolé,
Tu réveilles en moi des sensations,
Que depuis longtemps je croyais rayer.
Et maintenant tu me fais patienter!
Et je dois neutraliser ma passion,
En attendant que tu sois décidé…
Haïfa
16, janvier 2000
Envie de toi, ici, maintenant.
D’être à tes côtés tout le temps.
Sans cesse envie de sourire,
Et d’y prendre le plus grand plaisir.
Mare de cacher mes sentiments
Et de te voir fuir à tous instants!
Envie de pouvoir enfin vivre,
Que la joie puisse simplement jaillir.
Mais pourquoi a-t-on si peur du bonheur?
Comment y voyons nous là une erreur?
Ou, que le destin nous ait oublié?
Et peut-être n’est-ce pas encore l’heure
De raccrocher si vite nos deux coeurs,
Mais décidons avant de tout gâcher.
Haïfa
16, janvier 2000
Malgré nos différences
Je suis quand même prête
A rentrer dans la danse
Et à affronter la tempête.
Même face à ton silence
Je saurais faire tête
Et en toute circonstance
Te tirer de ta planète.
Je ferais tout pour nous
Et j’irais jusqu’au bout
Pour arriver au plaisir.
Je partirais en croisière
A travers ton univers
Et assouvir enfin nos désirs.
Haïfa
16, janvier 2000
Il semblerait que mon chagrin,
Que crie tout mon corps
Ne te fais apparemment rien.
Et que le pire encore
C’est que tu m’as complètement esseulé,
Pour te réfugier derrière ton ordinateur!
Alors que pendant tout l’été
Tu as su faire battre mon coeur,
Nous voici maintenant en hiver,
Et j’aimerai pouvoir te pardonner.
Oublier tout cet enfer
Et ne pas te dire que je veux te quitter.
Mais tu as mis mon coeur en déroute,
Et je ne sais plus quoi penser.
Alors je crois que dans le doute,
Je vais continuer à t’aimer.
Haïfa
21, janvier 2000
C’est entre deux souples feuilles de soie,
Que j’ai continué à avoir foie.
Et quand tu m’as découverte du drap,
Et que tu m’as enlacé de tes bras,
J’ai enfin senti ton coeur à nouveau,
Pressé de se lotir en moi. Au chaud.
Très loin de tes problèmes de bureau
Nous sommes partis tous les deux bien haut.
Finissant la nuit en bain de minuit,
Pas obligés, mais tu avais choisi,
Et c’est ce soir là que tu me l’as dit:
Est-ce que tu veux de moi pour mari?
Alors on s’est réuni pour toujours,
Et sans toi ne pourrais passé un jour.
Et pour dire je t’aime mon amour,
Pas besoin de faire mille détours!
Haïfa
11, avril 2000
Au bout du chemin
L’espoir est apparu.
O couleurs de demain
Ne me laisse plus!
Haïfa
20, avril 2000
La voix flotte dans l’air…
Les mots s’entrechoquent!
Loin des murs, des tables…
Le tableau prend des airs de fenêtres,
Et doucement les lettres prennent
Des formes imaginaires.
Et le rêve en douceur
Prend possession de l’esprit.
Haïfa
29, mai 2000
Jamais ils ne se l’avoueront!
Au delà des mots
Leurs regards suffiront.
Ou bien un geste,
Une attitude…
S’ils s’aimaient vraiment
Ils oublieraient tout ça,
Et s’embrasseraient.
Haïfa
29, mai 2000
Plus envie de voir,
Plus envie de sentir,
Plus envie de rien…
Rien.
Rien!
Ni de parler, d’argumenter
Ni de boire, de manger
Ni de lire, d’écouter…
Ecoutez.
Ecoutes!
Mon cri du coeur,
Mon cri de rage,
Mon cri de détresse…
Sssss.
S.O.S.!
Haïfa
24, août 2000
Regarde…
Ne touche pas!
Sourie avec le coeur
Danse avec les yeux.
Le plaisir ne s’exprime pas
Comme toi.
Il se ressent.
Il le ressent.
Oui il t’a compris.
Haïfa
4, décembre 2000
encore une
reine rousse
ma maison
uranus en mars
amour en vue
accours!
Haïfa
25, février 2001
Arrête!
…n’accroche plus…
Rejeter
Loin
Pas senti?
Nez, Nez, Nez, Nez, Nez
Fatigué.
Chaud.
Froid.
Loin.
L’eau coule.
L’oeil rouge.
Le rouge-gorge s’envole.
Loin.
Haïfa
16, avril 2001
Quand mon ongle s’est cassé, je l’ai recollé.
Quand ma jambe s’est cassée, le docteur me l’a recollé.
Quand mon miroir s'est brisé, je l'ai rafistolé.
Quand mon ordinateur s'est démodé, je l'ai modernisé.
Quand ma chaussette s'est trouée, ma mère me l'a reprisé.
Quand mon manteau s'est déchiré, la couturière me l'a recousue.
Sans presque aucune difficulté, j’ai su tout réparer.
Et j’ai toujours été entourée par des gens qui ont su m’aider.
Mais là, c’est mon coeur que tu as brisé.
Et rien, ni personne, n’y pourra rien changer.
Haïfa
2, mai 2001
Un jour-
Deux jours-
Trois jours-
Quatre jours-
Cinq jours-
Une semaine-
Deux semaines-
Trois semaines-
Quatre semaines-
Un mois-
Deux mois-
Trois mois-
Un an-
Deux ans-
Une vie…
Haïfa
4, mai 2001
Plus de choix, mais des angoisses…
Plus de réponses, mais des tortures…
Plus de rires, mais des larmes…
Plus rien comme avant, juste les même deux êtres,
Qui se tiennent l’un en face de l’autre
Alors on fait LE pas
Que l’on ne croyait jamais faire
Et on avance,
Dans le noir le plus complet,
La tête haute
Parce qu’il y a EGO qui regarde
Et on avance,
Dans le noir le plus complet,
En tatillant du pied
Parce que les larmes brouillent la vue
Et on avance,
Dans le noir le plus complet
Avec un coeur lourd
Parce qu’il se convainc lui-même
D’avoir eut assez de courage
Pour t’avoir demandé de m’aimer
Toute une vie,
Et pas juste une nuit…
Haïfa,
15, mai 2001
Perdue
Attendre qu’elle revienne
Toujours trop doucement
Irriguant le coeur
Elle apporte
Non pas la guerre, mais la paix
Comme vous vous en douter
Et surtout la sérénité.
Haïfa
23, mai 2001
HOUPA 1971
Tout autour l’obscurité.
Trois taches blanches
En illuminent le centre.
Même tout ce noir
Laisse filtrer la chaleur
Du velours rouge vermeil
Et tout ce blanc
Qui de bas en haut
Scintille toujours plus
Avec ces fils dorés,
Qui se laissent deviner.
Quatre yeux attentifs.
Deux bouches
Qui se laissent aller
A un léger sourire.
Haïfa
7, juin 2001
Le tableau
Peut-être un peu plus en bas.
Ou alors en haut…
Non, ça ne va pas.
Essaye sur la droite.
Ouais, c’est pas mal.
Mais ça pourrait être mieux, jette un oeil voir sur la gauche.
Non, là tu exagère, redéplace un chouilla à droite.
Rien n’y fait.
Je crois que l’idée du départ, finalement, quand on n’y pense, c’était la mieux.
Va y fais voir?
Bon. Bon.
C’est pas gégé quoi… Oui, oui, je me décide.
Ca va, on ne fait pas ça tous les jours!
Quand même pour être sûr sûr, tu ne veux pas qu’on essaye sur l’autre mur?
Paris,
2 juillet 2001
TOUT
Je suis de tous les continents, de tous les pays. Je parle toutes les langues. Je vois tout. J’observe tout. Les fleurs et les hommes. Les oiseaux et la mer. Le feu et le vent. De tout ce qui bouge à tout ce qui est immobile. Mes yeux sont à l’affût de chaque coin de vue, de chaque coin de rue, des étincelles dans les regards des autres, des veinures sur les arbres, de la brise qui agite la brindille dorée. Mon odorat se délecte des odeurs qui s'échappent des demeures, des petits restaurants de quartier, des boulangeries ou encore des celliers ou des massifs de fleurs qui s'étendent à perte de vue dans les champs. Toutes ces odeurs mélangées, réveillent en moi des sensations qui savent engendrer des mots, des termes, des vocables. Mon ouïe filtre les mots, les idées, les phrases. Je vole ceux des autres pour m’en resservir. Pour mieux m’en servir. Pour les servir. Pour les asservir. Rien ne m’échappe. Ni du haut de mon nuage, ni du fond de ma crevasse. Et lorsque mes lèvres laissent couler le flot, chaque lettre formée ajoute au tableau un détail, un trait, une couleur, une précision infime et je suis comme un peintre à sa toile. Je contemple le résultat, satisfait de l'orgie des symboles et des signes que je viens de faire.
Haïfa,
15 Août 2001
Arc-en-ciel
Blanc.
Le paradis, les anges, la vérité, la pureté, l’enfance.
Bleu.
La mer, le bonheur, la tendresse, la pudeur, la douceur.
Jaune.
Un sourire, une fleur, la lumière, l’infidélité, la coquetterie.
Rouge.
Le sang, les larmes, une bombe, la passion, l’amour.
Vert.
Un arbre, l’espoir, la galanterie, la vieillesse, l’amitié.
Noir.
La mort, la tristesse, la politique, la pluie, la nuit.
Haïfa,
19, août 2001
Il fut soir, il fut matin.
Chaque matin et chaque soir, du haut de son trône, paternellement, Dieu embrasse la terre.
Chaque matin ressemble à une naissance que le chant des oiseaux s’éveillant accompagne, comme les cris d’une mère. La couleur rose du ciel annonçant son arrivée, comme une carte de bienvenue.
Chaque soir est pareil à une mort, dans laquelle glisse tout doucement le monde, sur le toboggan du crépuscule vers l’eau de la nuit. Le sang qui déchire les nuages les transforme bientôt en un voilé de deuil.
Chaque matin et chaque soir sont le résumé d’une vie. La mienne. La tienne. La nôtre. Elle commence comme elle se termine. Dans la douleur et dans l’espoir.
Haïfa,
20, Août 2001
PARDON
Colère
Je
SITUATION
Contrôle
Argent
400 km
moi+toi
=
AMOUR
Haïfa
26, Août 2001
Questions.
Pourquoi les mots sortent-ils la nuit plus que le jour?
Pourquoi une mélodie peut te donner envie de remuer les épaules en rythme, tandis qu’à moi elle donnera envie de pleurer?
Pourquoi quand tu vois mon regard suppliant tu ne m’entraînes pas sur la piste?
Pourquoi tes mains me procurent-elles cette chaleur qui me fait fermer les yeux, même quand je suis en colère?
Pourquoi ta voix semble glisser comme du miel, alors que tes mots sont durs comme le fer?
Pourquoi tes yeux ne laisse pas deviner ce que ton coeur exprime à chaque instant que tu es avec moi?
Pourquoi mes mots à côté des tiens ont toujours l’air ridicules?
Pourquoi on s’aime?
Haïfa
4, Septembre 2001
J’ai envie de parler.
J’ai envie de parler d’amour.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne, et qui me désire.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne, et qui me désire, tout comme je le désire.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne, et qui me désire, tout comme je le désire dans la plus pure des passions.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne, et qui me désire, tout comme je le désire dans la plus pure des passions, pour une nuit.
J’ai envie de parler d’amour, avec un homme, qui me comprenne, et qui me désire, tout comme je le désire dans la plus pure des passions, pour une nuit blanche.
Haïfa,
13, septembre 2001
Amie de tous les jours
Même les plus court
Instants privilégiés
Toujours à rigoler
Invincible
Ensemble.
Haïfa
4 novembre 2001
Plus de la moitié de mon univers est déjà à toi
Et pourtant tes lèvres demandent toujours “pourquoi”.
Apprends à recevoir. Apprends à donner.
Et surtout à cesser de te questionner.
Ce monde est rempli de joyaux
Et j’aimerai tant t’en faire cadeaux!
Mon coeur a enfin décodé ton signal
Que tu m’as semé du haut de ton étoile,
Et j’ai enfin toutes les raisons
De te délivrer la recette du contrepoison.
Haïfa,
12 novembre 2001
Petit oeil carré
Même toi ils t’ont cassé!
Toi qui des fois est tout bleu;
Un bleu royal, pur, sans leur saleté…
Mais tu sais aussi être gris,
Et pleurer avec moi.
Quand tu te rempli de coton blanc
Tu deviens intéressant.
Mais entre toi et moi,
Ces lances noires et sales
Reflets de leur système.
Toi tu es là depuis toujours,
Mais moi?
Haïfa,
12, janvier 2002
Une nouvelle année pleine d’émotions
Continu à ouvrir ce siècle nouveau,
Déjà rempli de toutes sortes d’abominations.
Jusqu’où iront les hommes avec leurs impulsions?
Réduiront-ils notre Terre en lambeaux
Avant de comprendre enfin leurs aberrations?
Combien de guerres, de famines, d’effractions?
Combien de cris, de révoltes, de statu quo?
Combien de chaleur, de feux, d’inondations?
Qu’est-ce qui réveillera notre génération?
Qui sera celui qui osera repartir de zéro,
En entraînant avec lui les populations?
Au lieu d’accélérer vers notre destruction,
Freinons ensemble le plus grand de tous les fléaux
Et commençons avec la terre une nouvelle cohabitation.
Haïfa,
14, janvier 2002
A,E,I,O,U… et à ceux qui aiment la danse.
Je viens faire ici mon mea-culpa
Oui c’est vrai je suis une fada
De java, de polka ou de tcha-tcha
Bref de tout ce qui se danse…
Tous ces rythmes m’émoussent
Me font rentrer en transe!
Maintenant je suis dans l’ennui
Car, sous homéopathie
Mon médecin m’a dit:
“Mettez vous au repos!
Et calmez moi un peu ce tempo!
Ou je vous boucle illico.”
Alors moi j’ai dit c’est tout vu!
Sans musique je suis foutu
Et ce charlatan ne m’a nullement convaincu.
Haïfa
26, janvier 2002
Je ne veux pas mourir pour que l’on me voit.
Et que l’on cherche dans mes exploits,
Une façon de retracer ma voix.
Je ne veux pas mourir pour que l’on me comprenne.
Et qu’on se dise que de partir avant la trentaine,
C’est plus qu’un manque de veine!
Je ne veux pas mourir pour que l’on m’entende.
Que l’on sache que j’aimais la lavande,
Ou tout simplement que j’étais gourmande…
Je ne veux pas mourir pour que l’on m’aime.
Pour me débarrasser de tous mes problèmes,
Et qu’on me publie post-mortem.
Je veux vivre et que le monde reste coua!
Je veux vivre et que le monde se souvienne
Je veux vivre et que le monde me redemande
Je veux vivre et que le monde lise mes poèmes…
Fontainebleau
18, février 2001
Poème pour la naissance de Marie Dossetti
Délicieuse enfant venue de loin
Ô! Tu es belle, mon amie tu es belle
Sur le rythme de ta nouvelle vie
Se forme celle de tes parents
Et ils ne cessent d’admirer
Tes yeux, qui sont ceux d’une colombe
Tes mains dont les caressent sont
Incroyablement plus douce que le vin
Merveilleuse enfant
Aux cheveux couleurs cannelle
Riant avec le coeur
Implorant avec le corps
Etoile guidant notre bonheur
Levallois-Perret20, février 2002
Impuissante face à la catastrophe.
J’ai mal d’aller si bien.
La peur qui m’envahit soudain parce qu’un mot peut changer un destin.
“Pourquoi” est toujours le seul qui revient.
La colère de celle qui reste là à regarder passer…qui continue à se questionner…mais qui n’ose pas…rien!
Je lui ai pourtant demandé de nous échanger les cartes que nous tenions en main.
Je suis désarmée par la tristesse qui m’envahit et qui pourtant doit se cacher.
Être forte. Continuer à sourire, à rire. Pensez positif. Optimiste.
On va s'en sortir.
Il y a une solution.
Elle est là.
Alors qu’est-ce qu’on attend?
Oui.
Qu’est-ce qu’on attend pour être enfin heureux?
Paris. Gare de lyon
21, février 2002
L’attention
C’est un visage, une expression qui l’a d’abord attiré. Scruté pendant quelques instants elle s’y est presque perdue.
Et puis un mouvement l’a rappelé. De l’autre côté elle s’est tournée. Un peu brusque, un peu lent. Ça lui a rappelé des souvenirs.
Eblouie, oui on peut le dire par cette lumière venue d’ailleurs. Elle en a fermé les yeux, comme pour y échapper.
En les rouvrant, c’est une odeur qui l’a frappé de ce côté, plus que cette couleur qui s’enfuit au loin par celui-ci.
Elle n’est décidément pas très concentrée.
Elle parait plutôt facile de l’attirer à vous…
Haïfa
6 mai 2002
Partout elle vous poursuit
Et jamais ne semble se lasser
Un bruit suspect? Un peu trop sombre?
Rien n’est fait pour vous rassurer…
Haïfa
8, mai 2002
Etre plus fort que cette vague qui nous submerge
Savoir qu’à un moment on remontera
Prendre cette bouffée d’air qu’il nous a promis
Ou tout simplement qu’on pourra entrevoir ces
Implexes solutions qui nous obligerons à
Rester optimiste en pensant à demain
Haifa
9, mai 2002
Ma vie, est pareille à un roman
Une valise dans la main à 19 ans,
J’ai changé de continent...
Tout simplement!
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Festival de Curtea en Roumanie
Le poéte messin Mario SALIS representera la France la Fondation Academia
Le festival de CURTEA, haut lieu de la culture roumaine, est consideré le plus grand festival de poésie des pays de l’Est de l’Europe.
Cette invitation fais suite aux performances effectuées par Mario SALIS en Israël dans le cadre du partenariat avec le Festival Lorrain TERANOVA.
En effet au mois de mai au Festival NISSAN de Maghar en Galilée, Mario s’était produit en proposant son dernier album - La nave del deserto –
Son spectacle avait seduit les organisateurs du Festival de Curtea qui viennet de confirmer leur volonté de produire deux concerts en terre de Roumanie.
Du 12 au 18 juillet Mario proposera des textes en italien et en français au public de Bucarest et se produira le 14 et 16 juillet en deux concerts live dans le mythique Château de Dracula.
DORIT WEISMAN bio
DORIT WEISMAN
Jerusalem 97890 ISRAEL
Tel 972-2-5818778, 972-508-713205
Writer, poet and translator. Born April 1950 in Jerusalem
Won the Prime-Minister Prize for Israeli writers, 2003.
Winner of the Yehuda-Amichi Prize for Poetry, 2003.
Exhibition of Poems written during cancer therapy, Where Did You Meet Cancer, 23.1-23.2.2006, Jerusalem Theatre in Jerusalem , Israel
Film (research, photography and directing): Looking for the Peach Orchard, 2006, (28 minutes) - Search for family roots in Hungary
Publications:
Poetry Books:
Where Did you meet the Cancer, 2006, Carmel Publishing House, Won the Acum Prize.
A Tiger Roars Against Me.
Don’t Know the Way of a Girl With a Dress, 1998, “TAMUZ Publishing House”. Winner of the Tchernichovski Prize of the Writer’s Guild.
The Days I Visited the cuckoo’s nest, Sifriat Poalim Plublishing House Ltd., 1999. Winner of the Ben-Gurion University
What Do the Baobab Trees Stand for? - poems from the southern hemisphere, 2003, Even-Choshen Publishers. Winner of the Jerusalem
Dancing Csardas with you – poems: parting from mother, 2005, Even-Choshen Publishers.
Translated Book:
Till the fingers begin to Bleed, Translations from English of poems and short stories of Charles Bukowski, 2003, Karmel Plublishing house.
A c t i v i t i e s:
A member of “ktovet” group, that runs the “poetry place” - a place for poetry in the center of Jerusalem
Reading poetry at poetry-evenings
Tutoring at workshops for creative writing
Giving lectures on poetry
Dorit Weisman Poems
POEMS
Dorit Weisman
My mother, fifty six years later, in the boulevard of
Erezbet-Park, Gödöllö, Hungary
And leaves falling falling down around her
The years fall off her,
as in another poem, tougher,
and there, at the tree-lined boulevard, she'walked lightly, leaning
on her stick. Mummy, I said to her, I want you
running like a girl, running in the boulevard,
I want to photograph you running in the boulevard,
but she didn’t run, my mother, I photographed her weeping
and the leaves fall around her. Nothing has changed in
56 years, she said. Sat on a bench on top of a rocky mound,
as she did many years ago, forgot the inflammation of the gums
and the pains in the knees. With soft, quiet face, listened to the leaves.
*
So familiar
yet strange.
the big toe in your slipper
the hair on your thigh smelling of soap
the rustle of a newspaper
and cleanliness.
so clean
and soft
*
At night I dreamt I slept with my husband
in the afternoon.
funny, he said when I told him,
why me.
A NIGHT TRAIN TO ASSUAN
Naked and wakeful
to my bed
you came
outside an east wind blows
and I
as if in a hammock
wrapped in sleep
welcome you
to me
with the desert`s rhythm.
STOP BREATHING
I have
thoughts
I won`t say
aloud
not even
to you.
SLIGHT INFATUATIONS
A Canadian woman in her forties
served tea and cookies
at her house in a Toronto suburb
the record-player played from “Jesus Christ Superstar”
a tune she loved.
I saw her for no more than an hour in my life
I never spoke of her before
and I never spoke of her afterwards.
AN EVENING ON A PEDESTRIAN STREET. MY FORTY-SECOND BIRTHDAY.
OR: A POEM ON LIFE`S FRAGILITY.
Three boys were hopping on tiny unicycles,
a circle of people formed around them.
I watched the people watching the boys` acrobatics
I watched you watching the people and the acrobatic boys.
your face shone, a smile on it,
the smile that wasn`t there at the Thai resturant where we sat earlier
with candles and an Arab waiter and an Israeli owner
who`s never been to Thailand,
only the cook was from Thailand -
we asked him about the best time for travel in his country
he replied in quick English, we didn`t understand much.
afterwards we walked ambracing each other,
the warmth of your body through the shirt,
the air had the fragrance
of a shirt-sleeve evening
between us were smells and touches from long ago.
the heat broke by then.
one minute there were boys doing unicycle tricks in the square,
the next they were gone, people crossing the square.
one minute the boys were here, and the next - they were gone.
I DREAM OF YOU GALIA AFTER TWENTY FIVE YEARS
I dream of you, Galia
after twenty five years
your Madonna face, your marble breasts
a man’s dream
you set me in motion now in erotic dreams
touching me, bringing me to the verge
abandoning me
to come with a stranger on the stairs outside.
THE MAN I LOVED
The man I once loved
is all bald by now
no doubt
growing a belly
the scar on his belly, under his belly-button, is even uglier.
I can’t quite make my mind up
Whether or not I would like to meet
him, by chance.
A SMALL POEM ON SMALL BREASTS
It suits me, being a poet.
if big breasts are prose
and small ones are poetry
then my tits are just the right size,
all the more so since you love them all, just as they are
especially stretched with my arms overhead.
More of my cousin Reuven or: at the Yacht Club, Eilat
I was drinking beer and listening to them talk about him
Someone that worked with him who was a friend of his at work
Someone who knew there was someone like that
Someone who still remembers
I even confess to strangers that I was his cousin,
Because I want to hear more talk about him
Even if it is a story about how
He thought gravitation does not work
And, to demonstrate that, he dropped a TV set off two stories high
Or how he wanted to fly
I’ve also heard of my cousin Reuven
That he was schizophrenic
That nowadays they would have done better with the medications
I’m drinking a pint of beer, a big mug
The beer in my throat is on its way down
Collecting the tears
And to the left are the water the boats the moon and the clear skies
And to the right is the pub with music that penetrates all through my body
And chicks in mini skirts are passing by
Reuven told him, he said, him and Esther who’s just retired
You are my friends, I trust only you
I don’t trust the doctors, tell me if something is wrong with me.
And when he spoke of how he had dropped the TV down
Someone said it was a good thing he didn’t jump himself
To check about gravitation
And the story-teller said, he did jump eventually
But there’s no telling if it was on purpose
Maybe it was another try in flying
And on the day he jumped he told the doctors tie me down
Something is wrong with me, I’m scared
And they said if you say that then everything is fine
And let him go on leave
Afterwards we sneak away from all the others
Sit on armchairs at the hotel poolside
In the pleasant night of Eilat
A full moon, palm trees, some mosquitoes
The sweet nights of Grofit
The white night of Grofit
And talk until four in the morning
Me about Reuven
And him about his brother who was killed in a terror attack on bus 18 in Jerusalem, a year ago.
60 cats
My aunt Tara already has 60 cats
That was revelead on our last phone call.
When I stayed with them she was feeding
A one eyed, resentful and hostile cat
For another cat she tried her best to get rare
Medications from a doctor friend, in a nearby hospital
And some of her cats were so weak,
That she had to feed them intravenously.
She lived with Lali in a big house
Near a forest, in a suburb of Boston.
60 cats, that’s a lot of milk bowls
Scattered all over the place, not to mention the smell.
The sick ones she kept in the basement.
They had colored tags on their ears
Yellow meant they could roam around the house,
Red meant they could also go outside.
My uncle, Lali, bought an improved computer and a laser printer
And converted his shares into beautiful graphs.
I wanted to write that during breakfast
They were not talking, but that’s not true,
They usually don’t have them together,
Breakfast, lunch or dinner
Twenty seven years ago,
They were my model couple
They were the first married couple
I’ve ever heard say sexy things to one another.
A shirt in blue and green
He actually has a wonderful family, so they say
Four kids, really
A wonderful family.
That’s because he hadn’t married
Me, I tell him.
And do I still see horses,
Pastures, smell of damp, wet chest hair,
A blue shirt with green stripes, lengthwise,
It was such a novelty then, I wore it
Until it was all worn out. I’ve kept
The strong smells. The underarm was already
Torn up, below on the right hand side a hole appeared.
I was mistaken to throw it out.
I do not wish
I do not wish to be
A poet of breasts.
I want healthy breasts, hidden ones
Matter of fact ones that no one ever writes about,
Definitely not me. Hands shiver.
Einstein sings of leaves in the wind.
My mother asks, how do you do that,
Dance as well.
Yellow liquid left its marks on me
One nurse said, it’ll come off in the laundry,
Another nurse stood behind me, to my left, watching,
She would have liked to lay her hand on my head.
The floodlights were turned off, someone darkened
The room.
Good morning my left breast
Good morning to the growth in my left tit.
The growth in my left breast will wilt.
What else would rhyme? Shrink
May it all shrink, may it wilt.
Maybe if I say it
Often enough it’ll disappear, wilt,
Go arid, dry out, shrink down, degenerate,
The doctors won’t find it, not even
On x-ray. It won’t be found in ultrasound,
Not in a mammo. They will search for it in old
x-rays. And it will only be present in old
Copies. And will turn yellow like years-old pictures.
Plutôt Deux Fois qu’Une
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Article de Hugues Talpaert sur Teranova 2005
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